… Ou comment se retrouver seuls au monde sur d’immenses étendues de sable blanc.


Après Driftwood Beach en Géorgie, on continue sur la série des plages, mais dans un tout autre style avec la Côte d’Emeraude ! Un endroit assez peu visité de la Floride, à qui on préfère généralement Miami, les Keys et Disney World.

Une Floride un peu moins bling-bling et plus confidentielle.

Au programme : Panama City et Pensacola Beach.

Les traces de l’Ouragan Michael

Jeudi 18 avril 2019 (Jour 19 du road trip)

Nous quittons notre motel à Grand Ridge pour rejoindre le Golfe du Mexique. Sur la US Highway, nous découvrons un paysage complètement ravagé : des hectares de forêts déracinées, des arbres couchés. Au sol, des tas de planches, de tuiles et de briques, vestiges d’anciennes habitations. Des villes presque désertes, laissées à l’abandon…

Je fais une rapide recherche sur internet et apprend qu’il s’agit en fait des traces laissées par l’Ouragan Michael en 2018, un an avant notre arrivée. Les séquelles sont particulièrement impressionnantes en arrivant aux abords de Panama City.

Toujours un peu secoués par ce qu’on vient de voir, on décide de se réconforter avec un succulent brunch au Cracker Barrel. Puis, revigorés, on entame notre série des plages floridiennes.

La Côte d’Emeraude

Les plages de la Côte d’Emeraude c’est : des étendues de sable blanc, très fin, de l’eau claire presque turquoise à certains endroits et… quasiment personne ! En effet, cette partie de la Floride, aussi appelée « panhandle » (« manche de poêle »), est réputée pour ses stations balnéaires. Et il faut dire qu’à première vue, ça ne donne pas très envie.

À Panama City, nous avons croisé d’énormes complexes hôteliers, tout est bétonné, les plages sont privées (Bon, sauf pour ma belle-mère)… Nous n’y avons pas vraiment vu d’intérêt. On a parfois l’impression de se retrouver dans une sorte de Las Vegas désuet avec ses attractions pour touristes et ses constructions excentriques. Bof.

S’inviter sur une plage privée à Panama City

Entraînés par ma belle-mère, on s’invite sur une plage privée (« Comment ça aucune plage n’est accessible ?? »). On ne va quand même pas repartir sans avoir mis les pieds sur le sable de Floride ! (Mais bon, si vous avez une adresse de plage publique à Panama, je prends 😂)

Comme promis, le sable est si blanc qu’il en fait mal aux yeux, le soleil est au rendez-vous et les vagues aussi. Mais les rangées de transats (presque entièrement vides) et les immondes constructions bétonnées en bordure de plage viennent passablement pervertir le décor.

Sable si blanc que la photo se confond avec la couleur de fond de mon blog !

On poursuit notre visite de la côte en passant par Seaside et Miramar Beach. Malheureusement, le temps se gâte très vite : le ciel noircit dangereusement et les palmiers commencent à s’agiter sous l’effet de grosses bourrasques. L’orage est imminent. C’est donc à contrecœur qu’on décide de poursuivre notre route.

Si vous passez par là, sachez que Seaside est une autre station balnéaire, très chic et plus luxueuse que Panama City. Les maisons y sont très cossues, avec des revêtements aux couleurs pétantes. La ville a aussi servi de décor pour le film « The Truman Show » avec Jim Carrey. Miramar Beach quant à elle possède une magnifique plage qui vaut apparemment le détour. La prochaine fois pour nous !

Pensacola Beach

Nous avons préféré nous arrêter à Pensacola Beach, où le ciel était moins menaçant. Et c’est précisément ici que nous avons apprécié la valeur de la « panhandle ».

Nous l’avons trouvé un peu moins bétonnée que ses consœurs de la côte et plus aérée.

La ville est en partie située sur une sorte d’énorme banc de sable. Nous l’avons traversé en voiture pour rejoindre un bout de plage situé sur les Gulf Islands National Seashore, non loin d’une jetée. Nous avons beaucoup aimé cet endroit, bien plus naturel et sauvage que le reste de la côte.

Pour accéder aux plages de Pensacola, nous avons emprunté une route bordée de sable blanc et piquée ça et là de petits palmiers. Un paysage très chouette ! Dommage qu’il faisait si gris…

La plage, quant à elle, était entièrement déserte ! Il n’y avait que nous et deux ou trois autres personnes.

Nous avions donc une immense étendue de sable rien que pour nous ! C’est drôle quand on repense aux plages où s’entassent, les uns sur les autres, des centaines de touristes. Apparemment, il existe encore des rivages qu’on laisse à peu près tranquille. Même ici en Floride…

Nous avons donc savouré cet instant, les pieds tantôt enfouis dans le sable, tantôt immergés dans l’eau. Ici, nous avions presque de quoi recomposer le parfait cliché des vacances en Floride : un hamac entre deux palmiers, un petit bar lounge en bord de plage qui sert des cocktails sous des parasols en feuilles de palmiers, des grains de sable blancs et fins qui s’invitent dans nos cheveux, nos chaussures et le moindre recoin de nos habits….

Bon, ok le bar était fermé, mais on pouvait quand même faire semblant non ?

Suite à cette excursion sur les plages de la côte d’Emeraude, nous avons repris notre Massachusetts Car pour filer tout droit en direction de la Louisiane. Après avoir roulé trois heures sous une pluie battante, avalé 290 kilomètres et traversé un bout de l’Alabama et du Mississippi, nous passons enfin la frontière louisianaise. Nous posons nos valises pour la nuit à Slidell, juste au-dessus du Lac Pontchartrain. Demain, c’est New Orleans !!

Mes impressions sur cette région de la Floride

En dehors de Panama City, nous avons beaucoup apprécié la Côte d’Emeraude. Son côté bétonné et attrape-touristes s’efface assez rapidement une fois sur les plages. Et puis, nous n’avions jamais vu auparavant de sable aussi blanc et fin…

Quand ce n’est pas la haute saison, les stations balnéaires sont délaissées et vides. La côte prend alors des airs de parc d’attraction abandonné. C’est triste et un peu dérangeant quand vous vous trouvez dans les villes. Mais sur les plages, c’est tout simplement génial : vous vous retrouvez seuls sur des étendues de plage immenses et calmes. Franchement, ça vaut le détour !

De plus, dès que l’on quitte la côte, on rencontre des paysages très sauvages, semi-tropicaux et marécageux, qui se rapprochent beaucoup plus de l’ambiance louisianaise que du reste de la Floride. Nous avons adoré ce contraste déroutant !

Est-ce que ça vaut vraiment le coup d’y aller ?

Je vous conseille de vous rendre sur la Panhandle si :

–> Vous avez déjà visité la Floride et ses spots les plus populaires. La Panhandle et la Côte d’Emeraude vous permettront ainsi de découvrir un autre visage de cet état, plus intime.

–> Vous aimez les grandes plages désertes. Dans ce cas, mieux vaudra vous y rendre hors saison ! Je ne garantis pas le même effet en plein mois d’août…

Quoi qu’il en soit, pas plus d’une journée ou deux suffit pour découvrir cet endroit.

Alors ? Connaissiez-vous cette partie de la Floride ? Iriez-vous faire le détour pour aller observer ces plages désertes ?

Ce chapitre vient clore notre première partie de road trip dans le Vieux Sud des Etats-Unis ! À cette occasion, je vous laisse revisiter en images les plus beaux endroits où nous sommes passés 😍