…Ou l’art de flâner sur les hauteurs de la ville


Et oui ! Je n’ai pas pu résister à l’envie d’organiser une deuxième journée idéale à Lyon. J’y ai vécu 4 ans : il fallait que je lui rende hommage une dernière fois avant de partir vers d’autres horizons…

Le mercredi 27 février 2019, je suis donc repartie en balade à travers la ville. Je vous livre ici le compte-rendu de cette journée. Vous y trouverez peut-être de quoi vous inspirer afin de planifier votre prochaine visite de Lyon ! Cet article sera parfait pour vous si :

  • vous êtes déjà venu à Lyon mais vous aimeriez découvrir la ville sous un autre angle,
  • vous allez séjourner à Lyon plusieurs jours et avez du temps pour explorer la ville,
  • vous habitez à Lyon et vous cherchez des idées de balade pour vous ou pour faire visiter la ville à votre entourage,
  • ou si vous êtes curieux, tout simplement.

Après Etienne, j’ai donc fait appel à une seconde amie pour m’emmener visiter une énième et dernière fois cette superbe ville : Léa

Je connais Léa depuis le collège ! Nous avons effectué une bonne partie de notre scolarité ensemble, dans notre petite Nièvre d’enfance. A la sortie du lycée, Léa a tout de suite entamé des études de musique à Lyon et n’a plus jamais quitté la ville. Cela fait donc presque dix ans qu’elle y habite.

Aujourd’hui, Léa est musicienne et joue du violon. Elle est professeure à l’école de musique de Caluire et Cuire, dans la métropole de Lyon, et intervient aussi dans les écoles primaires pour donner des cours de musique sur les temps périscolaires.

En parallèle, elle fait également partie d’un ensemble de musique contemporaine et joue régulièrement, au sein d’un septuor, dans des concerts et festivals de musique, à Lyon et un peu partout en France.

Léa vit dans un appartement au bord de la Saône, dans le 9ème arrondissement, et a décidé de me faire découvrir un peu plus son quartier. Au fil du fleuve, j’ai donc pu découvrir les endroits où elle aimait passer du temps, flâner ou se poser avec ses amis. C’était un trajet très personnel, à son image.  

J’ai parcouru un peu plus de 10 kilomètres avec Léa. Nous sommes partis du très joli quartier de la Croix Rousse et avons entamé une longue balade sur les quais de Saône. Voici la carte de notre trajet :

Légende :

Ligne bleue = première partie du trajet : de la Place Croix-Rousse au Vieux Lyon
Ligne rose = trajet en funiculaire
Ligne verte = deuxième partie du trajet : de la Basilique Notre-Dame à Saint-Paul.

–> Si vous avez envie d’une balade tranquille pour visiter les rives de la Saône, cet article est fait pour vous ! C’est l’occasion pour prendre de la hauteur et admirer la ville dans son ensemble, traverser de petits jardins fleuris, se reposer sur les berges et prendre le temps d’observer. A l’exception d’un ou deux spots plus touristiques, vous découvrirez une facette de Lyon un peu plus reculée et plus intime, entre deux rives. 


Sommaire de l’article :

Le point de départ : la place de la Croix-Rousse
Sur les bords de Saône...
Le Jardin archéologique du Vieux Lyon
Nous reprenons de la hauteur : la colline de Fourvière
Impressions de la journée
Le carnet d'adresses de Léa

Le point de départ : la place de la Croix-Rousse

Léa me donne rendez-vous sur la Place Croix-Rousse, un lieu qui accueille chaque année de nombreux rassemblements, braderies ou marchés, dont la Vogue des marrons, une fête traditionnelle lyonnaise, ou encore un petit marché de Noël. Ce marché, plus artisanal et bien plus chaleureux que celui de la Place Carnot, est organisé par l’association Lyon côté Croix-Rousse qui regroupe 170 commerçants et artisans du quartier. Une coopération qui permet d’organiser de nombreux rendez-vous (braderies, vides-greniers, marchés…) afin de faire vivre le plus possible les petits commerces du quartier.

Nous entamons notre balade par un petit détour jusqu’à la place du célèbre Gros cailloux, un symbole phare du quartier de la Croix-rousse. Il s’agirait d’un bloc de pierre déposé autrefois par les Alpes, lors de la fonte des glaces, il y a de cela environ 140 000 ans… Outre ce vestige géologique, cette petite place permet d’admirer une vue de la partie est de Lyon, et au-delà, un panorama sur la région du Bugey. Il paraît même qu’il serait possible d’apercevoir le Mont Blanc par temps dégagé. Ce jour-là, Léa et moi n’avons pas eu cette chance : un épais brouillard recouvrait tout le paysage.

Le Gros cailloux à droite
La vue de Lyon sous le brouillard

Nous rebroussons donc notre chemin. Léa nous fait descendre le Boulevard de la Croix-Rousse, afin de passer par le marché alimentaire. Ce marché s’installe ici tous les jours de la semaine, excepté le lundi. On y trouve de tout, dans une ambiance de village chaleureuse.

Nous ne nous attardons pas plus dans le quartier de la Croix-Rousse, mais si vous êtes intéressés par l’histoire des canuts et de la soierie lyonnaise, je vous invite à aller faire un tour ici pour en apprendre plus, ainsi que sur les lieux à visiter.

Sur les bords de Saône…

Nous descendons jusqu’au Cours Général Giraud, où nous trouvons l’entrée des jardins de la Muette. Situés dans un endroit un peu en retrait de la zone d’activité principale du quartier, ces jardins sont peu empruntés. Nous descendons une longue série de marches escarpées, accompagnées par un très joli panorama sur la colline de Fourvière et une partie de la Saône.

Tout en bas, nous rejoignons les quais où la brume laisse peu à peu place à un soleil éclatant et un ciel bleu sans nuages. Nous marchons tranquillement le long de la rive. Cette partie de Lyon est moins fréquentée et donc, beaucoup plus calme. Très pratique pour s’éloigner un peu du tumulte incessant de la presqu’île, tout en continuant de profiter du charme des quais.

Nous traversons le pont Georges Clemenceau, afin de rejoindre l’autre rive. Léa nous fait passer devant le Conservatoire National Supérieur de Musique, où elle se rend de temps en temps pour jouer quelques concerts. Ayant abrité tour à tour, au gré de l’histoire, des thermes, un couvent, puis une école de vétérinaires, le site accueille les locaux du Conservatoire depuis 1988.

Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon

Pour notre pause déjeuner, Léa choisit de nous emmener au Pierre-Scize, un tout petit restaurant gastronomique, très chaleureux et calme, situé sur les bords de Saône, tout près du Conservatoire.

En passant le pas de la porte, je croise un regard qui me semble familier. Je détourne les yeux par réflexe, mais mon cerveau réagit et mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Je regarde de nouveau pour être sûr. Aucun doute, il s’agit bel et bien de Jean-Christophe Hembert, l’acteur qui incarne le rôle de Karadoc dans la série Kaamelott. Il est attablé devant son repas en compagnie de trois autres personnes.

Nous nous installons, Léa et moi, à une table perpendiculaire à la leur. Je prends soin de tourner le dos à Monsieur Hembert pour éviter d’être tentée de lui jeter des coups d’œil un peu trop appuyés. Je signifie sa présence à Léa. Elle m’informe alors qu’il n’est pas rare de croiser des acteurs de la série dans ce restaurant.

Nous commandons à manger : le repas est délicieux. Il n’y a que deux menus à la carte mais les produits sont frais et locaux.

Nous terminons notre copieux repas et reprenons notre balade. Nous empruntons la très jolie Passerelle de l’Homme de la Roche afin de repasser sur l’autre rive, sur les quais Saint-Vincent, et longeons une bonne partie de la Saône, très agréable de ce côté-ci. A hauteur des quais Saint-Antoine, nous repassons une dernière fois sur la rive opposée, en traversant la passerelle du Palais-de-Justice. Comme son nom l’indique, le pont, uniquement dédié aux piétons, fait face à l’impressionnant Palais de Justice, dont les vingt-quatre colonnes se dressent au pied de la colline de Fourvière.

Le Jardin archéologique du Vieux Lyon

Nous nous engouffrons rue de la Bombarde, à gauche du Palais, et prenons la petite rue des Estrées afin de passer par le Jardin archéologique. Classé monument historique en 1986, ce jardin a été découvert lors d’une fouille, dans le cadre d’un projet d’extension du Palais de Justice. Le projet ne voit donc jamais le jour : la Ville rachète le terrain afin d’en faire un site préservé et mis en valeur par la conception d’un parc archéologique. Les vestiges découverts sont alors exposés et accessibles 24h sur 24h.

On peut y admirer des blocs antiques de périodes successives allant du IVe au XVIe siècles. Ces blocs auraient appartenu au tout premier groupe épiscopal de Lyon, dominé par la Cathédrale Saint-Jean. Sous ces blocs, se trouveraient même d’autres vestiges gallo-romains, datés entre le Ier et le IVe siècle. Les édifices religieux ayant été construits à partir des monuments romains, on peut admirer certains restes de cette période parmi les blocs exposés.

Un site qui se fait discret, entre la Cathédrale et le Palais de Justice, mais qui vaut vraiment qu’on s’y attarde quelques instants.

Nous poursuivons ensuite notre promenade en passant à proximité de l’incontournable Cathédrale Saint-Jean, et rejoignons l’entrée du métro Vieux Lyon afin de prendre le funiculaire jusqu’à Fourvière.

Nous reprenons de la hauteur : la colline de Fourvière

Nous nous retrouvons alors au pied de la fameuse et majestueuse Basilique Notre-Dame, qui nous écrase de toute sa hauteur. L’édifice, classé lui aussi aux monuments historiques, subjugue instantanément ses visiteurs de par la richesse de ses détails, son imposante façade et son originalité.  Issu d’un mélange d’inspirations byzantine, gothique et romane, il est en effet difficile de cataloguer la Basilique Notre-Dame dans un style bien défini.

L’intérieur de la basilique est encore plus somptueux : la variété des matériaux et la finesse des décorations sont stupéfiantes. Il est impossible de ne pas rester de longues minutes à en contempler les détails.

Nous redescendons la colline par le très beau Jardin du Rosaire. Nous sommes en plein mois de février; le jardin est donc encore loin de sa splendeur printanière. La petite allée d’arceaux que nous traversons est dénuée de ses roses blanches. Toutefois, cette absence de verdure et de feuillage nous permet d’avoir une vue dégagée sur la ville et de la contempler, une dernière fois, depuis les hauteurs.

Une fin de journée place Saint-Paul

Depuis le Jardin, nous descendons ensuite la Montée Saint-Barthélémy jusqu’à rejoindre le quartier Saint-Paul. En guise de clôture de cette journée idéale, Léa décide de m’emmener boire un café au Bistrouille, son bar préféré où elle retrouve régulièrement ses amis le soir. Un petit endroit un peu à l’écart et très calme en cette fin d’après-midi. Nous nous installons en terrasse et reposons nos jambes au soleil (les températures sont étonnamment douces pour un mois de février!).


Impressions de la journée ?

Une journée très agréable, guidée par mon amie Léa. J’ai adoré découvrir avec elle les Jardins de la Muette et le petit restaurant gastronomique sur les bords de Saône (que je vous recommande chaudement par ailleurs !).

D’autre part, j’ai beaucoup apprécié revoir de très jolis points de vue sur l’ensemble de la ville. Fourvière est toujours un endroit où j’adore me rendre, bien qu’il figure parmi les lieux les plus touristiques de Lyon. Et la promenade sur les quais de Saône était particulièrement agréable en cette journée ensoleillée.

C’était pour moi la toute dernière excursion à Lyon avant mon déménagement et je remercie Léa de m’avoir emmené sur ses traces, et de me permettre d’arpenter et d’admirer une ultime fois la ville sous l’une de ses plus belles facettes.

Le Carnet d’adresses de Léa à Lyon

Bars, pubs : le Bistrouille, la Mi graine, les Halles de la Martinière, le O’kypos

Pour manger : Au P’tit Zinc, où l’on peut manger jusqu’à 3h du matin, le Pierre Scize et les Terrasses de l’île Barbe pour son menu du soir et sa terrasse au bord de la Saône.

Et vous ? Avez-vous déjà visité Lyon ? Quels sont vos coins préférés de la ville ? Cet article vous a t-il inspiré ? Faites-moi part de vos impressions en commentaire !