Nous nous retrouvons ici pour la deuxième partie du récit de notre voyage à Londres, où je vous raconte les péripéties de notre dernier jour en terre anglaise. Au programme :
Le quartier de Camden Town
Le quartier de Primrose Hill
La gare King's Cross
Le quartier de la City
Le Marché de Noël "Winter in Wonderland"
Et si vous avez raté la première partie, on se retrouve ici !
/!Alerte photos dégueux!/ : de temps en temps, certaines photos sont d’une qualité particulièrement médiocre. Elles ont été prises avec nos téléphones car notre appareil photo n’avait plus de batterie. Et les photos de nuit avec un téléphone, on sait combien c’est hideux. Donc, désolée pour le côté peu esthétique de ces passages-là, mais je trouvais dommage de ne pas les illustrer du tout…
Jeudi 14 décembre 2017 :
Une plongée au cœur du quartier le plus branché de Londres : Camden Town…
…Ou comment se retrouver agréablement perdus dans un dédale d’étals.

9h : le réveil, qu’on avait programmé pour 8h, n’a pas sonné. Aurélien me réveille. On descend prendre notre 1er vrai petit déjeuner du séjour. C’est 1£ pour manger tout ce qu’on veut. On rencontre une Japonaise et une Italienne, de Rome, avec qui j’échange brièvement. Deux Français viennent manger à la table à côté de nous. L’avantage des auberges de jeunesse : on rencontre des gens qui viennent des quatre coins du monde.
10h30: on quitte l’auberge et on prend le bus 24 jusqu’à Camden Town, le quartier réputé « le plus branché » de Londres. Lorsqu’on descend, nous sommes surpris par le froid mais bien plus encore par la rue qui se déroule devant nous. Tout est complètement WTF. Les façades des boutiques arborent presque toutes des décors assez grotesques et démesurés, en lien avec ce qu’elles vendent (chaussures géantes pour vendeur de chaussures, tête d’éléphant pour boutique de vêtements indiens…). Le quartier est noir de monde. Pourtant, nous sommes jeudi, en plein mois de décembre et ça caille.



On déambule dans la rue principale et on décide soudain de s’engouffrer dans une petite artère sur notre gauche. Une façade, ainsi qu’une énorme pancarte indiquent en gros « Camden Lock ».
Curieux, on plonge dans ce que qu’on pourrait appeler une jungle d’étalages. Il s’agit en fait d’un gigantesque marché composé d’innombrables petites ruelles, chemins, passages, tunnels. Une fois de plus, ça fourmille de tous les côtés, on ne sait pas où donner de la tête, on ne sait pas où aller. On aimerait tout voir mais il est impossible de se repérer dans ce dédale de boutique à l’infini.
Sacs, chaussures, antiquités, affiches, CD, vêtements, bibelots, peintures. Il y a absolument de tout et n’importe quoi. On passe devant des étals de toutes sortes, tant au niveau des produits vendus que de l’aspect général. Certains sont couverts, sous un toit ou dans une sorte de petite caverne, d’autres sont en plein air, d’autres encore sont entreposés dans des galeries et ressemblent à de minuscules boutiques. On est tantôt à l’extérieur, tantôt à l’intérieur.
Pendant 1h, on traverse ce labyrinthe des étals, on s’enfonce dans les galeries sans fin, on se perd volontairement pour mieux s’abandonner à la découverte (oui, quel bonheur de ne pas se soucier de l’orientation…).






On débouche soudain vers une place qui longe le Regent’s Canal. L’endroit est très mignon. Sur cette place, plein de petits cabanons proposent chacun une sorte de spécialité culinaire : Colombien, Indien, Japonais, Italien, et même un Français qui nous repère et nous propose de goûter son fromage à raclette. On discute un peu avec lui ; il nous dit que la concurrence est rude.
Finalement, après une demi-heure d’hésitation, on achète indien. Le mec du stand nous vend une petite barquette contenant des sortes de frites au fromage, agrémentées de morceaux de grenade. Sucré Salé. C’est bon mais extrêmement écœurant. Au bout de trois frites, on n’en peut plus.




Vers 13h: on poursuit, pour soudainement revenir vers là où nous étions entrés. Nous choisissons de quitter le marché et d’aller explorer la vue de Londres depuis Primrose Hill, tout proche de là où nous nous trouvons. On décide d’y aller à pieds mais nous avons très froid : cette fois, un vent glacé s’est installé et nous gifle violemment le visage. On passe sur un joli pont, pour ensuite longer les quais du Regent’s Canal pendant quelques minutes. Très jolie promenade…

Très vite, on se retrouve dans un quartier résidentiel très paisible et assez bourgeois. Les maisons sont gigantesques, de vraies demeures victoriennes. Plus tard, nous apprendrons que ce quartier est en réalité le « Hollywood » londonien. Des célébrités en tout genre y habitent. Bon, ben nous on n’était pas au courant donc on s’est contenté d’admirer les charmantes bâtisses tout autour de nous en se disant que les mecs qui habitaient là devaient se trouver bien.

Bref, on n’a croisé personne, mais on est allés faire un tour dans le Regent’s Park, un parc tout ce qui a de plus simple et de plus anglais avec ses petites allées ponctuées, à intervalles réguliers, de lampadaires et de bancs. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Mary Poppins (facile quand on est à Londres). Je m’imagine la voir débarquer et se promener sur les petites allées, s’assoir sur un banc avec son parapluie replié à côté d’elle.
On commence l’ascension de la colline. On est intégralement gelés. Mais une fois en haut, la vue est vraiment sympa. De là, on aperçoit un bon morceau de Londres : le London Eye, le Big Bend et le Parlement, The Shard, St Paul’s Cathedral, le Tower Bridge… On reste un moment pour se reposer et prendre des photos.




Un faux départ pour le Poudlard Express…
…Ou comment nous avons fait la plus belle et la plus simple des rencontres de notre séjour.
Après notre visite du quartier de Camden Town et une petite montée glaciale sur la colline de Primrose Hill, on décide d’enchaîner la journée par un incontournable pour moi : la gare King’s Cross.
Au passage, on rencontre Hagrid
Vers 15h : on descend pour changer de bus. Cette fois, on a Morgan Freeman comme chauffeur (un vrai sosie!). Je le pressens d’emblée plus sympathique que les autres. Je vois qu’il me regarde en souriant, ce qui m’engage à sortir un « Hello » hyper enthousiaste. D’habitude, les chauffeurs ne regardent même pas les gens monter. Là, j’ai senti qu’il allait me dire quelque chose. Il répond à mon bonjour en me désignant de haut en bas « Hey ! I like your colors ! ». Charmée, je lui réponds par un grand « Ooooh thank yoooou » (ridicule, certes, mais vraiment spontané). Et pour parfaire le tout, ce monsieur nous emmène à King’s Cross. Du coup, c’est un peu notre Hagrid.
En descendant, Aurélien lui souhaite une belle journée. Il répond de même, d’un ton rayonnant. La bonne humeur incarnée. On descend et on se dirige jusqu’à un passage piéton. Là, on attend que le feu vire au vert quand soudain, le chauffeur passe devant nous avec son bus et nous salue avec un grand signe de la main (oui, définitivement, c’était Hagrid). On est ravis, le sourire jusqu’aux oreilles. Et moi, je suis littéralement au comble du bonheur puisque après cette super rencontre, se dresse devant moi la gare de King’s Cross.


Ce que l’on croyait être King’s Cross est en fait la gare de Saint Pancras. Ah Saint Pancras ! Sans hésiter : la plus belle gare qui m’ait été donné de voir à ce jour (du moins de l’extérieur). L’édifice a d’ailleurs été filmé dans Harry Potter et la Chambre des Secrets, lorsqu’Harry et Ron décollent à bord de la voiture volante après avoir raté le Poudlard express.

On se rend ensuite à King’s Cross, juste à côté, où l’on voit le fameux toit arrondi et la passerelle où Hagrid tend son billet à Harry avant de disparaître brusquement.
Des écriteaux nous indiquent qu’il est interdit d’accéder aux quais sans billet. Mais Aurélien veut monter sur la fameuse passerelle et décide d’y aller quand même. Moi, complètement stressée, je ne pense qu’à faire demi-tour. Je réussis à convaincre Aurélien de retourner en arrière avant qu’on ne soit arrêté par un contrôleur. Au moment de passer les barrières (que l’on avait franchies sans problème à l’aller), celles-ci se mettent à biper. Je passe très vite et me fonds dans la foule, ni vu ni connu. Aucun contrôleur à l’horizon, ouf.

Nous nous rendons ensuite vers les voies 9 et 10 mais là aussi, l’accès est impossible sans billet de train. Un coin méga touristique a cependant été aménagé juste à côté pour reproduire la voie 9 ¾ et le chariot de Harry qui s’enfonce dans le mur.
Une file d’attente a été également prévue pour que l’on puisse se faire prendre en photo par un vrai photographe avec l’écharpe aux couleurs de la maison de notre choix dans des poses dictées par le professionnel (sauter en l’air avec les mains sur le chariot, poser avec l’écharpe qui virevolte au vent derrière soi…). Une pancarte avec « Riddikulus » inscrit dessus, ça aurait tout aussi bien marché. Direct, ça casse mon groove.
Je veux quand même prendre une photo moi-même en-dessous du panneau 9 ¾, sans faire de poses particulières (je sais, certains me traiteront de rabats-joie). Aurélien me suggère de prendre le cliché dans la file d’attente, entre deux prises de photos pro. Pas facile : les gens défilent et la queue ne désemplit pas ! Mais je finis quand même par repartir avec ma photo sans avoir dû poser devant tout le monde.


Dans la boutique à côté, Aurélien m’achète un ticket pour le Poudlard Express. Dommage qu’il ne soit pas réel et qu’il ne permette pas l’accès aux voies ! De loin, et non sans une certaine émotion, je tente d’immortaliser (sans succès) les véritables voies 9 et 10, que l’on aperçoit vaguement.
Une virée de nuit dans le quartier de La City…
…Ou comment réaliser que les bus ne t’aiment pas. Mais vraiment pas.

Vers 16h30 : en ressortant de King’s Cross <3, on se dirige vers la British Library, juste à côté des deux gares. Il se trouve que précisément en ce moment se déroule une exposition Harry Potter à la bibliothèque, à l’occasion des vingt ans du livre. On essaie d’y aller mais l’entrée n’est gratuite que pour les membres de la bibliothèque et les prix sont trop élevés pour nous.
Nous visitons brièvement les lieux mais l’accès aux salles de lecture est aussi réservé aux membres. On ne voit pas grand-chose. Et quand on veut se poser boire un café, on nous annonce que le stand vient de fermer. Grosse loose intégrale.
Ce que nous ne savons pas, c’est que ce n’est que le début. On se pose, le temps d’aller aux toilettes (là au moins l’accès est possible) et de définir ce qu’on veut faire ensuite.



Vers 17h : on essaie de trouver l’arrêt de bus pour aller dans le quartier de La City, quartier historique de Londres où l’on peut admirer de nombreux monuments célèbres de la ville, tels que la St Paul’s Cathedral ou encore The Monument, érigé en mémoire du grand incendie de 1666. Paradoxalement, c’est aussi dans ce quartier que l’on trouve les bâtiments les plus modernes, à l’architecture très contemporaine comme The Shard ou le 30 St Mary Axe, la fameuse tour qui prend l’étonnante forme d’un cornichon : le « Gherkin », comme il est surnommé là-bas.
On met déjà 15 minutes pour trouver le bon arrêt de bus. Lorsqu’on le trouve enfin, Aurélien s’aperçoit avec horreur qu’il a perdu son Oyster Card, son pass pour les transports. J’ai un coup de mou, un coup de désespoir : on n’a presque plus d’argent et un ticket à l’unité coûte presque 4,50£. Je vois le séjour se terminer brutalement lorsque je repense qu’il existe peut-être des tickets à la journée.
On entre dans une station de métro et on voit que le ticket journée ne coûte que 5£ (quasiment le même prix qu’un ticket à l’unité : WTF ?). Ni une ni deux : le ticket acheté, on file prendre notre bus. Le trajet dure plus de 45min car nous devons retraverser toute la ville : du nord-ouest, jusqu’au sud-est.


Vers 18h30 : on descend un arrêt trop tôt. Il s’agit là d’une de mes grandes spécialités de glandue professionnelle : tellement stressée de louper le bon arrêt, je nous fais descendre effectivement au mauvais arrêt. Par ma faute, nous sommes donc obligés de marcher une bonne quinzaine de minutes avant de tomber sur l’immense Tower Bridge. Le pont est magnifique (pas la photo malheureusement) et la vue sur les bâtiments illuminés aussi. On passe à côté de la London Tower, construite autrefois par Guillaume le Conquérant et qui abrite aujourd’hui les joyaux de la couronne.



On longe les quais de l’autre côté du pont (que l’on met au moins 10min à traverser), mais le passage est très vite bouché. Nous sommes donc obligés d’emprunter une rue parallèle où il n’y a rien à voir. On passe à côté de The Monument sans même l’apercevoir, ni savoir que nous étions tout proche à ce moment-là.
Un peu plus loin, nous rejoignons de nouveau les quais et là, la vue est splendide. On découvre peu à peu la St Paul’s Cathedral, incroyablement belle et imposante.
Mais notre objectif final ici, c’est le Millenium bridge, la passerelle pour les piétons qui est détruite par les Mangemorts dans la scène d’intro de Harry Potter et le Prince-de-Sang-Mêlé (si vous ne l’avez pas encore compris, ce voyage est en fait un pèlerinage Harry Potter). La passerelle est pile en face de la cathédrale. On la traverse jusqu’à la moitié, puis on repart en direction de St Paul’s.
Et là, c’est la reprise de la loose.



C’est à ce moment qu’on souhaite prendre le bus 23 (du coup, pour ceux qui on vu le film, on vous confirme : ce chiffre est bel et bien maudit), pour repartir directement vers le marché de Hyde Park.
On trouve l’arrêt où le bus est indiqué et on attend 5, 10, 15, 20min… On voit passer tous les bus indiqués par l’arrêt, sauf celui qu’on veut… On les voit même passer 2, voire 3 fois.
Du coup, on commence à se dire que le 23 ne viendra pas. Je demande au chauffeur d’un autre bus qui m’informe que l’arrêt du 23 se trouve à 4 stops sur son trajet. On reste donc dans son bus et on descend à l’arrêt Aldwich, suivant ses indications. Là, on attend 5, 10, 15 min… Même rengaine : on voit passer les mêmes bus plusieurs fois sans voir le nôtre, pourtant bien indiqué sur la pancarte de l’arrêt.
Découragé, Aurélien regarde sur internet et trouve une alternative : un autre bus nous emmène à un autre endroit du parc. Après avoir perdu presque 1h à attendre un bus fantôme, nous débarquons enfin à Hyde Park, par l’entrée sud. Nous rejoignons le marché, frigorifiés.
Le marché démesuré de Winter in Wonderland…
…Ou comment se retrouver dans un parc d’attraction quand on s’attendait à voir trois ou quatre chalets et une chorale.

Nous avions tenté une première approche de ce marché de Noël le mercredi soir. Mais après les studios Harry Potter et plusieurs heures de marches dans les rues de Londres, nous étions lessivés. Ah, et pour qu’on soit bien bien finis, un déluge affreusement glacial s’est abattu sur nos pauvres âmes, à quelques pas du marché. Je ne pensais pas que « le froid qui ronge les os » était une expression qui pouvait être littéralement ressentie, jusqu’à cette soirée-là.
20h30 : cette fois, on visite le marché comme il se doit. Il faut se dire qu’une fois sur place, on ne peut qu’être littéralement scotchés tellement c’est inattendu : des manèges à sensation en plein milieu du marché (grande roue, grand huit, ascenseur, boule élastique, twister, train fantôme…), des allées immenses de chalets qui vendent de tout et n’importe quoi, des chapiteaux à l’entrée (payante) où l’on peut admirer des sculptures de glace, des villages à thème… On se croirait dans un lieu imaginaire, façonné selon les rêves les plus fous d’un gamin de 10 ans.
Comme partout où nous sommes allés durant ce séjour, ça foisonne, et on ne sait pas où regarder tant il y a de choses à assimiler. Je ne sais même pas si on peut encore appeler ça un marché d’ailleurs. En tout cas, ce n’est pas un marché au sens traditionnel du terme. En gros : ici la fête foraine s’est tapée l’incruste.





Nous nageons au milieu des confiseries et des manèges à sensation, illuminés façon Noël. En passant devant le train fantôme, on a un peu l’impression de se retrouver dans l’Etrange Noël de Monsieur Jack. Instant glagla : je me demande comment les gens peuvent songer à faire des manèges en altitude avec un froid pareil.
On traverse ensuite la reconstitution d’un village bavarois, où le marché prend des allures de festival : musique, bière, foule qui danse, chante, foule en délire et soûle… De nombreux petits restaurants parsèment le village. C’est gigantesque et chaleureux. Complètement ouf aussi. Une marionnette bavaroise géante nous surplombe ; elle est articulée et fait carrément peur.



A chaque détour on découvre un nouvel élément incongru : une cascade, une sorte de grand moulin, un grand huit, un tunnel d’arcades lumineuses…



Epuisés, et de nouveau vaincus par le froid, on rentre à l’auberge.
23h : on se couche. Dans exactement 2h, le réveil va sonner la fin de notre séjour… et le début du périple de retour.

Voilà tout pour ce récit ! J’espère que vous aurez pu y trouver quelques sources d’inspirations. Faites-moi part de vos impressions en commentaires !!
Et si vous aussi souhaitez organiser un petit périple à Londres, mais que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, je vous donne toutes les pistes pour vous aider à le faire dans cet article : Préparer un voyage à Londres par soi-même