…ou comment j’ai (à peu près) réussi à organiser mon premier voyage sans aucune aide et aucune expérience
En décembre 2017, nous avions décidé de partir quelques jours à Londres, sur un coup de tête. Depuis que le Musée Harry Potter a ouvert ses portes, je ne rêve que d’une chose, c’est d’y mettre les pieds. Et cet hiver-là, on s’est dit que c’était le moment.
Nous n’avions jamais voyagé en autonomie ; c’était donc un peu le test. Pour la première fois de ma vie, j’allais organiser un voyage toute seule, sans aucune aide. Grosse responsabilité…
Et puis finalement, je dois dire que je ne suis pas trop mécontente de moi ! Après tout, je n’ai failli faire tout capoter qu’une seule fois en oubliant un léger détail : mon passeport. Parce que oui, à un mois du départ, je me suis rendue compte que je n’en avais pas. Et comme en plus je n’ai pas beaucoup de chance, ma carte d’identité était périmée depuis deux mois. Mais sinon à part ça, je m’en suis bien sortie.
Mon passeport a été crée en un temps record : au bout de deux semaines, je l’avais en poche. Ne manquait plus qu’à ne pas rater l’avion. Et pour ça, j’avais tout prévu ! J’avais même fait avancer un peu notre Blablacar pour être sûre d’avoir suffisamment de temps devant nous avant l’embarquement. Et puis une tempête est passée par ici ce jour-là et notre avion jamais ne décolla…
Mais on ne s’est pas démontés (quand Harry est en jeu, perso je ne réponds plus de rien) et on s’est dégoté un autre avion le lendemain.
Et après ça, tout s’est passé comme sur des roulettes ! Bon, si on oublie que :
- C’est seulement au bout de deux jours que nous nous sommes aperçus que l’eau de l’auberge de jeunesse n’était pas potable,
- nous avons perdu une de nos deux cartes de transport le dernier jour,
- nous nous sommes trompés d’arrêts de bus trois fois,
- nous nous sommes perdus deux fois,
- nous sommes passés à quelques mètres des princes Harry et William sans le savoir,
- nous avons failli passer pour des fraudeurs à la gare King’s Cross,
- et que nous avons failli passer pour des terroristes au Natural History Museum.
Franchement, ça va pour un premier voyage, non ?
Bref, je vous livre ici le récit de notre petit séjour à Londres. Si vous souhaitez piocher quelques idées par-ci par-là ou que vous souhaitez avoir un avis ou des infos sur une destination en particulier, n’hésitez pas à vous servir du sommaire ci-dessous !
Cet article est en deux parties. Dans celui-ci, je vous raconte nos deux premiers jours dans la ville.
Sommaire de l’article :
Le quartier de Westminster Le Natural History Museum et le magasin Harrods et lieux de tournage Les rues illuminées de Londres
Mardi 12 décembre 2017
11h passé : il fait froid, mais beau. Et pour l’instant, c’est tout ce qui compte. Le but de cette journée est de découvrir les spots touristiques mais un peu incontournables de Londres : Westminster et Big Bend, ainsi que Buckingham Palace. On commence donc par longer les quais de la Tamise pour remonter vers Westminster et son magnifique Parlement. L’architecture gothique est à couper le souffle.
Big Bend est malheureusement en cours de restauration. On ne perçoit que sa forme, dissimulée sous les échafaudages. Nous traversons la moitié du pont de Westminster pour avoir le point de vue mythique (mais sans l’horloge…). En revenant vers le Parlement, on croise un groupe de manifestants qui hurle « Stoooooop Brexiiiiiit ! ». Ils sont cinq ou six, et agitent drapeaux et banderoles, désespérément.
On continue notre visite en passant devant Buckingham Palace. Le meilleur spectacle, c’est indéniablement les deux gardes. Comme dans un zoo, des dizaines de personnes se massent contre les grilles pour observer leur ballet régulier et tenter d’apercevoir un membre de la famille royale.
On continue notre route en traversant le Green Park. On déboule sur Knightsbridge au coin sud-est de Hyde Park, le plus grand parc du centre-ville de Londres. En le longeant, on s’aperçoit déjà à quel point nous sommes sous le charme de la ville : les bus et les taxis (ça, c’est normal), mais aussi les gens, leur allure, leur décontraction et l’espace, l’impression de pouvoir marcher à quatre l’un à côté de l’autre sur le même trottoir sans gêner…
La ville nous paraît plutôt propre : pas de trace de vieux chew-gum par terre ou d’emballage McDo traînant le long de la chaussée. Mais il faut dire que nous sommes en plein cœur de la ville, dans l’une des zones les plus chics et les plus renommées.
Il est presque 13h : on passe devant une chaîne de bouffe qu’on voit partout à Londres le : « Prêt à manger ». J’avais noté dans mon guide que c’était un endroit assez sympa où on mange pour pas cher, même si c’est loin d’être de la haute gastronomie. Le principe, comme l’indique le nom de la chaîne, est que la nourriture est en libre service (prête à être mangée quoi!). Les prix sont effectivement abordables, mais le choix est assez limité : des sandwichs ou des soupes dans des gobelets (qu’on n’a pas osé tester), des chips et quelques desserts. On prend un sandwich au bacon et moi un expresso catégoriquement dégueu.
Très vite, on se remet en marche. Prochaine étape : le Natural History Museum.
Une après-midi dans les musées de Londres…
…ou comment se retrouver à Poudlard un peu en avance.
Après un passage obligé dans le quartier de Westminster et un petit tour du côté de Buckingham Palace, nous décidons de nous diriger vers le Natural History Museum, qu’Aurélien a très envie de visiter.
14h : En passant dans la rue chic et illuminée de Brompton Road, on tombe sur le magasin Harrods, une sorte de magasin de luxe, un peu à la Galeries Lafayette, où l’on ne peut rien acheter mais où l’on a quand même envie de s’attarder.
Il s’agit d’une gigantesque bâtisse du XIXe siècle à l’architecture somptueuse, qui renferme sur plusieurs étages (5 sont accessibles il me semble) une multiplicité de salles aux décors époustouflants et aux ambiances distinctes. Nous passons ainsi d’un style Art Déco à une scénographie égyptienne (apparemment, le magasin a autrefois appartenu à l’Egyptien Mohamed Al Fayed, le père de Dodi Al-Fayed, lui-même compagnon de la princesse Diana et décédé dans le même accident de voiture. Tout est lié!).
Chez Harrods, on trouve un peu de tout, mais rien à un prix décent : prêt-à-porter, lingerie, accessoires de mode, objets de maison, déco, jouets, souvenirs, friandises… C’est un véritable foisonnement de couleurs dans les rayons et les étalages. On peut vite se sentir un peu étouffé d’ailleurs !
Nous ressortons un peu désorientés, et continuons notre balade jusqu’au Natural History Museum, le long de l’Exhibition Road. A notre arrivée dans le musée, deux vigiles fouillent nos sacs et commencent à nous expliquer le fonctionnement des lieux. On répond « Okay » et « Yeah » à toutes les phrases : le fameux « Yeah » qui laisse penser que vous êtes trop à l’aise avec l’anglais alors qu’en réalité vous ne bitez rien à ce qu’ils vous disent.
Sauf qu’à un moment, on comprend que le mec nous pose une vraie question : « Do you have sharp or knife ? ». Avez-vous des objets coupants sur vous ? Inutile de vous dire que répondre à cette question par la positive, ce n’est pas vraiment le truc à faire. Mais naturellement, Aurélien, dans sa lancée, nous répond alors un superbe “Yeah” sur un ton parfaitement détaché, et commence de retirer son écharpe (Spoiler : non, « sharp » ne signifie pas « écharpe »).
Le mec se fige et nous regarde d’un air soupçonneux : « You said yes… ? ». Je comprends alors ce qu’il se passe et les rassure : non, nous n’avons rien de tel et non, nous ne sommes pas des tueurs en série. Mon glandu de copain a juste confondu le mot “sharp” avec “écharpe”. Promis, je lui donnerai quelques cours en rentrant.
Après cet épisode gênant et tout à fait à la hauteur de notre réputation, nous entamons donc notre visite des lieux. La première section que l’on parcourt est consacrée aux volcans et aux minéraux. Le musée est intéressant et ludique, mais je commence à me dire que nous pouvons également visiter ce genre de choses en France et qu’il n’y a donc pas lieu de s’attarder ici.
Jusqu’à ce qu’on débarque par hasard, dans l’immense hall d’entrée. De l’extérieur déjà, le bâtiment de style néo-roman nous avait fait une forte impression. Mais nous découvrons alors que l’intérieur est tout aussi spectaculaire.
A peine entrée et je m’imagine déjà à Poudlard : un hall gigantesque, des escaliers en pierre, des galeries de salles à n’en plus finir… Il ne manquerait plus que un ou deux fantômes et quelques tableaux avec des personnages vivants à l’intérieur, et l’illusion serait parfaite. Bon, à défaut de ne pas avoir de fantômes, on a tout de même un énorme squelette de baleine bleue, pendu au-dessus de nos têtes.
A cet instant, nous commençons à regretter de ne pas avoir assez de temps devant nous pour visiter le musée de long en large. Il y a un milliard de choses à voir. On décide donc de s’attarder avant tout sur la partie consacrée aux dinosaures, la plus impressionnante.
Vers 17h, on enchaîne par la visite du musée d’à côté : le Science Museum. Mais après avoir vu le précédent dont l’architecture est tout aussi riche que les expositions, celui-ci nous paraît bien fade. Nous le traversons donc à vitesse éclair.
17h45 : en ressortant, il fait nuit. La patinoire, installée au pied du Natural History Museum, est illuminée en rose et violet. Des dizaines de personnes patinent, au milieu des féeriques décorations de Noël.
Après nous être arrêtés quelques minutes pour contempler ce poétique tableau, nous déambulons un peu dans le quartier de Knightsbridge, en direction du Royal Albert Hall. Jusqu’à ce que, au détour d’une rue, nous tombions soudainement nez à nez avec une foule compacte d’humains.
Des dizaines de personnes (dont nous) se dirigent vers l’attroupement pour tenter de voir ce qu’il se passe. Je repère des barrières, des camions et des agents de sécurité ; il doit certainement se passer quelque chose d’important. On commence même à en être tout à fait sûr quand on voit débarquer des hommes en costume et des femmes en robes de soirée luxueuses (tenue bien légère pour les -8000° ambiant). On se demande s’il n’y aurait pas de la célébrité dans le coin…
Et soudain : TIIIIIIN TIN TIN TIN !! On sursaute. La musique de Star Wars retentit au-dessus de nos têtes. Heu…ok ? Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ce qui s’passe ?
L’illumination parvient alors jusqu’à moi : “Aaaaah mais ce ne serait pas une avant-première par hasard ?” Et ben si. Nous avons appris un peu plus tard, qu’il y avait en fait Mark Hamill, alias Luke Skywalker à quelques pas de nous. Les princes Harry et William s’étaient également déplacés pour l’occasion. Bref, du coup, comme on ne savait pas très bien ce qu’ils se passait à ce moment-là et qu’on n’était clairement pas venu à Londres pour ça, on a passé notre chemin.
Tout ça dans le but de rejoindre la célèbre avenue de Picadilly Circus, pour une autre raison cinématographique très clairement plus importante que l’avant-première de Star Wars : aller admirer un lieu de tournage Harry Potter.
La rue est très belle, bien que décorée de façon plus sobre. Le but de notre venue ici est simple : trouver le lieu de tournage de Harry Potter et les Reliques de la Mort Partie 1, lorsqu’Harry, Ron et Hermione débarquent après avoir transplané depuis le Terrier pour fuir les mangemorts. Il se trouve que le lieu en question se trouve à l’autre bout de l’immense avenue, en-dessous du porche du célèbre hôtel de luxe « le Ritz ». Cet hôtel est également le lieu de séjour de Anna Scott – alias Julia Roberts – dans Coup de foudre à Notting Hill, un autre de mes films coup de coeur 😍.
On y parvient enfin mais une fois devant… Aurélien jette l’éponge. Il découvre à cet instant de nouvelles douleurs qu’il n’avait jamais expérimenté auparavant. En d’autres termes, il ne peut plus faire un pas et s’écroule littéralement contre le muret le plus proche. Je prends donc ma photo et nous puisons dans nos dernières réserves pour prendre un métro et retourner jusqu’à notre auberge.
Mercredi 13 décembre 2017
Le matin de ce mercredi enchanté, nous avons fait une petite excursion à Poudlard. Un moment magique et inoubliable, riche en émotions. Je ne pouvais décemment pas vous faire le résumé de cette journée en quelques lignes. Je vous ai donc préparé un article dédié, à lire ici :
Il était une fois, l’école des sorcier : une visite des studios Harry Potter
Londres à Noël : une balade dans les rues illuminées
A deux reprises durant notre court séjour à Londres, nous nous sommes baladés de nuit pour explorer les rues illuminées. La ville est juste magnifiquement décorée pour Noël, et rien que pour cette raison nous ne regrettons pas d’être venus en plein hiver, même si cela impliquait de nous faire transformer en glaçons géants.
Après une incroyable journée à arpenter les Studios Harry Potter, on décide donc de ne pas nous arrêter là, et de terminer ce mercredi en beauté.
17 h : J’avais noté dans mon guide que Marylebone High Street était à voir pendant Noël. On prend un bus jusque là-bas (1ère expérience du bus à deux étages). Malheureusement, il n’y a rien de spécial à voir sur Marylebone High Street… Il semblerait que la rue ne soit pas décorée tous les ans.
On fait un tour sur Baker Street pour aller voir le 221 B, la maison où a été tournée en partie la série Sherlock. Nous n’avons malheureusement pas pu visiter le musée car il était déjà fermé quand nous sommes arrivés. On se contente donc juste de la façade extérieure et on poursuit ensuite notre balade dans la célèbre rue, pavée de restaurants aux spécialités très diverses : indien, vietnamien, japonais, italien, français… Chacun peut y trouver son compte !
Vers 20h, on reprend un bus pour aller sur Oxford Street, en plein centre-ville de Londres. La rue est somptueusement décorée. Des centaines de petites boules illuminées semblent flotter dans les airs au-dessus de nous. Des rideaux de lumière décorent les façades des bâtiments et de multiples boutiques ont sorti le grand jeu dans leurs vitrines.
C’est la fin de cette première partie ! Qu’en avez-vous pensé ? Londres à Noël vous tente vous aussi ?
Je vous retrouve pour la suite ici